Festival de Pâques de Salzbourg

 La ville de Mozart reçoit Richard Strauss

 Bienvenu à Salzbourg le plus célèbre compositeur du XX eme siècle  Richard Strauss dont on pourrait retrouver les visites dans le temps avec un peu de recherche ,fut omniprésent par ses œuvres  jouées ici un nombre presque incalculable  de fois.

L'année 2014 verra un grand nombre de festivités pour le cent cinquantième anniversaire de la naissance,particulièrement à Munich sa ville natale , Dresden dont un certain nombre de ses œuvres furent créés et Salzbourg .

Ici son ami le chef d'orchestre Karl Bôhm dirigea en 1979 pour ses quatre vingt-cinq ans une inoubliable Ariane à Naxos Ave la toute jeune Édita Gruberova .

Le concert du 17 avril dédié à la mémoire du chef Herbert von Karajan fondateur du Festival de Pâques nous rappelle que la grande salle du Palais des Festivals de Salzbourg[1]fut inaugurée par une représentation du Chevalier à la rose de Strauss avec madame Elisabeth Schwarzkopf en Maréchale et Karajan au pupitre.[2]

Le chef d'orchestre qui dirigea de 1954 à sa mort en 1989 la philharmonie de Berlin était natif de Salzbourg.Un printemps estival à préparé la ville de Mozart et le soleil fut présent jusqu'à la soirée du lundi .Les monts alentours encore blancs comme la Salzach coulant plus vert amande que possible nous assurent le petit vent frais sans lequel Salzbourg ne serait pas la cité des courants d'airs. Nous revêtons tout de même un imperméable en cas de surprise à la sortie des concerts.

On retrouve en place les calèches et leurs cochers ,les peintres et aquarellistes et la file de touristes accédant par un superbe ascenseur à la forteresse.

 

De loin je préfère prendre l'autre ascenseur, celui qui permet un demie heure de promenade à pied sur le mont de la forteresse dominant le Palais des festival.Je m'assure ainsi de mon heure de marche quotidienne en admirant un paysage somptueux.

J'enchaîne donc avec notre invité d'honneur le compositeur Richard Strauss auquel cette année la ville de Salzbourg comme celle de Dresden en Allemagne sont très attachés.

Quatre concerts dont celui offert par les musiciens au habitants de la ville à des prix minimum.Une excellente initiative qui cette année permit de découvrir de jeunes solistes.

Nous retrouvions  la plus ancienne ,aujourd'hui la plus prestigieuse phalange d'Allemagne, cette Staatskapelle que nombre de chef rêvent de diriger.Cette année Christoph Eschenbach longtemps à la tête de l'orchestre de Paris offrait sa collaboration à Christian Thielemann pour deux concerts.

Cuivrée, dorée, puissante et souple,voluptueuse jusqu'à l'ivresse! Tout à été dit sur cet orchestre dont le caractère indépendant et enraciné à sa culture et à sa terre fait l'étonnement de tous.

Ajoutons  au tableau la figure   très charismatique de son chef Christian Thielemann  à la tête du Festival de Pâques depuis 2014  et ce sont trois jours de rêve.

Trois compositeurs au programme tout de même car Wolfgang Rihm fournit ici deux œuvres et une orchestration.Première pièce du premier concert son Chant pour orchestre est une œuvre commandée par W.Sawalisch en 1997 pour le centenaire de Brahms qu'elle évoque et qui a le mérite  d'une parfaite tenue orchestrale ,d'un très beau choix instrumental et d'une belle harmonie ,écoutée par le public avec beaucoup d'attention et de plaisir. Jouée avant les Vingt trois métamorphoses pour cordes-que je préfère sans chef-et le Requiem de Mozart

Requiem pour lequel quatre solistes de niveau irrégulier. La soprano Chen Reiss  dont un ambigus réduit, une ligne vocale irrégulière et des aigus difficiles font que l'on se pose la question de sa présence ici .Elle fait partie des cantatrices que l'on entend ici et là sans que l'on en garde un souvenir vraiment péjoratif, mais qui laisse un impression dénuée de  grande émotion. Même si la mezzo Christa Mayer posséde les moyens d'une telle salle et une prestance vocale certaine ,c'est du côté masculin que la bonne tenue du chant se trouvait ce soir là. Le ténor  Steve Davislim remarquable de timbre et d'élégance et la basse Georg Zeppenfeld au timbre prenant furent à la hauteur du Chœur de la radio bavaroise et de l'orchestre.

Avec Christian Thielemann le Requiem de Mozart, qui fut terminé par Sussmayer ,cette prière semée d'orages et d'angoisses existentielles depuis l'aube de sa conception par Mozart  prit une dimension recueillie et apaisée dans le climat d'un vendredi saint.

Ici par de recherche d'un style baroque inventé ou retrouvé. Pas d'effet de manche ni de tentatives de récupération.Mais pas d'affliction non plus,pour  le chrétien la mort n'est qu'un passage vers l'au delà ,dont personne n'est encore revenu.Le souvenir de ceux que nous avons aimé et connu ne doit pas empêcher d'aimer le vie pour ce qu'elle nous apporte.En l'occurrence de Tél

Un musique exprimée en clairs obscurs profondément liés et exprimés dans la sincérité de l'oubli de vanités du courant de la vie terrestre.Dédié à la mémoire de Herbert von Karajan disparu en juillet 1989,voici  (25ans), les souvenirs tant musicaux que personnels ont assailli les plus âgés d'entre nous, comme les musiciens et le chef Christian Thielemann qui fut son assistant ici même au festival de Pâques pour Parsifal et le Vaisseau fantôme.

On salue avec reconnaissance la merveilleuse interprétation des choeurs et de l'orchestre . La suite de ce reportage dès la semaine prochaine, permettra de mieux valoriser les interprètes net les oeuvres du programme du festival. Ce premier concert avec sa connotation  très affective  devant rester dans son cadre, un hommage à celui que personne n'oublie ici et dont la légende prit  naissance de son vivant: Herbert von  Karajan.

Amalthée

 

À suivre



[1] Grosses saal des Festspielhaus

[2] Une vidéo existe elle fut longtemps dans le commerce

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Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"

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