Genève   Une Magnifique Renaissance

Vous avez jusqu’au 7 juin pour partager cette exceptionnelle réalisation sur ARTE Concert.Tout est réuni . Sous la houlette du metteur en scène David Alden et dirigé par le chef français Marc Minkowski fidèles à la signification et à la puissance dramatique de cette pièce éminente du répertoire lyrique français. Le faste spectaculaire établi par des décors  changeants , mouvants  et suggestifs, des acteurs chanteurs parfaitement investis ne laissant rien au hasard et une direction musicale au style parfait mettant en valeur les chanteurs et la  magnifique puissance évocatrice de la partition.

Le triomphe de Julie Fuchs en Cléopâtra, d’Emmanuelle Haïm à la tête du Concert d’Astrée

Sur ARTE Concert 

Composé en 1723, Giulio Cesare in Egitto, en trois actes, fut donné par la Royal Academy of Music  au King’s théâtre Haymatket de Londres le 24 février 1724. La  compagnie appartenant au compositeur. Le Livret original de Giacomo Francesco Bussani date de 1675. Il est repris par Nicola Franceso Haym pour la scène haendélienne.

Le triomphe fut immédiat et lorsque le nouveau vent “baroque“ émis ses premiers zéphyrs c’e fut avec ce chef d’œuvres dont presque tous les airs sont célèbres toutes époques et styles confondus.

En DVD

Don Giovanni

Mozart,  da Ponte et Cie

Chez Bel Air Classique

 

 

Le véritable génie n’a nul besoin de travestir l’œuvre de ses prédécesseurs pour exister.

La discussion sur la nécessité de paraître moderne à tout prix est un serpent de mer.

Depuis des siècles ressortent ça et là des tentatives de mises en scènes de théâtre et d’opéras qui trouvent  admirateurs  comme  sévères critiques.

En 2018, au Festival d’Aix en Provence, le metteur en scène russe Dimitri Tcherniakov s’en prenait au Don Giovanni de Mozart .

 

Le Freiburger Barokorchester  sous la baguette incisive de l’excellent Louis Langrée donne le ton le plus vif et grinçant dès l’Ouverture.

La distribution à elle seule suffit à écouter. Surtout à s’évader du quotidien grâce à l’opéra et à la musique.

La Donna Anna de Marlis Petersen subjugue par instant l’auditeur spectateur, par un chant d’une implication au personnage tragique et communicatif. Tout est chanté à la perfection sur le plan technique avec des aigus d’une altitude confondante et un medium  fruité. Elle ne crie jamais , demeure excellente musicienne, et sa prestation ressemble à un long gémissement dont il semble qu’elle ne s’extraira jamais en raison de ses hésitations sensuelles et amicales.

La Dona Elvira de Kristine Oppolais,  domine l’exceptionnelle distribution féminine  d’un saut de puce. La voix  dorée, lumineuse, conduite comme un instrument, est d’une  souplesse étourdissante et donne l’impression d’un chant sublime. Elle parvient , par la perfection de son phrasé et de son expression  à figurer la victime consentante, réduite à néant par son amour inconditionnel face à Don Giovanni, à nous faire vraiment croire qu’elle lui pardonne tout, par avance, malgré l’avalanche de preuves de la noirceur de ce bourreau  qu’elle adore !

Ravissante  Zerlina  interprétée par  Kerstine Avemo. Rieuse, ébouriffante, coquette vite montée en séductrice au double jeu coquin. La voix est très subtile, la technique vocale parfaite et le tempérament bien assis. Elle brise la Jalouse colère de Mazetto de sa voix flutée, ironique, comme par enchantement.

Côté masculin  Don Giovanni bénéficie d’un Bo  Skovhus  plutôt sur le “retour“ de flamme sur le plan physique. La voix est encore belle  la technique vocale toujours s’un style ^parfait. La couleur et l’amplitude y sont, le medium et les notes  graves clairs. Mais l’expression est pesante, sans grand charme. L dégaine physique peu appétissante.

En revanche Kyle Petersen  signe ici un Leporello  qui traverse le temps. Il est le seul à ne pas souffrir de la mise en scène ! La voix est d’une qualité rare. À la fois éclairée de l’intérieur et percutante. Ses attaque sont impeccablement dosée en expression et ii virevolte sans erreur entre l’expression d’une apparente soumission servile à son “padrone“, la rage de servir un faquin, d’en dépendre sur le plan matériel et tout de même le contentement momentané mais supérieurement  jouissif de vivre un spectacle  “gargantuesque“ , quelquefois grotesque ou sordide. Dont il percevra jusqu’à une peur panique, révulsive l’infernale dimension.

 Colin Balzer chante superbement le rôle très délicat de Don Ottavio. Il rappelle à ceux qui l’ont vu et entendu Léopold Simono Canadien comme lui et ténor de légende[1] dans cet emploi. Il parvient à ne pas être à la recherche d’une posture traditionnelle qui voudrait que le fiancé de Donna Anna serait un pâle figurant assez facile à berner.

Vocalement, il engage avec  une assurance tranquille,  une voix au timbre chatoyant , à l’aigu bien timbré doublée d’une  technique musicalement parfaite de chanteur de Lied et de Cantates sacrées et profanes. Le phrasé et l’expression d’une parfaite et juste élégance d’expression et de style. Physiquement il apporte à ce personnage une attitude réservée, noble et digne. Digne et fier cet homme devine l’émoi et le déséquilibre que  Don Giovanni a semés. Il attendra que les vagues furieuses s’apaisent, prenant une certaine distance avec le drame qui se joue devant lui sans en mépriser l’impact.

Mazetto est campé avec beaucoup de nuances, de jeunesse et  d’à propos par David Binic  

On se paye le luxe D’Anatoli Kotscherga pour le personnage tutélaire, père de Donna Anna, du Commandatore. Et il est parfait.

De la mise en scène je dirais peu, sinon que “La belle affaire“ que voilà ! Un pardessus beige genre poil de chameau pourèbnv! le “Burlador“ de Séville[2], des jeans un peu à chacun, une bonne coiffure pour les dames. Une décor “ grands bourgeois“ vu par les soviétiques. Les personnages ne sont pas en rapport de “padrone“ à “servitore“ …  ce qui fausse les échanges et  la portée des paroles et des actes. Comme l’impact réel de l’ odieux personnage de Don Giovanni, plutôt banalisé que stygmatisé, alors  qu’il demeure avant tout un mythe dénoncé d’ “abuseur“ et “violeur“..

Mais désormais nous prenons souvent l’habitude de ne pas retenir compte des inventions des metteurs en scène. Ce qui compte av       nt tout ce sont les chanteurs et l’Orchestre et pour cela nous sommes vraiment bien servis.

Vous pouvez entendre la quasi totalité de ces interprètes sur You Tube dans des interprétations diverses ainsi que leur biographie.

Bonne écoute

Amalthée

 



[1] Voir sur internet la longue et magnifique carrière de ce maître du chant qui fit les beaux jours d’Aix, Salzbourg et bien entendu l’Amérique du nord, du sud et le Canada dont il était natif.

[2] Titre de l’œuvre originale de Tirso de Molina qui écrit le drame en 1630 ? le fait jouer avec un tel succès qu’il devint un mythe dont s’emparent Molière, Goldoni, Gluck, da Ponte et Mozart etc

Sur ARTE concert en différé

Nous sommes habitués à voir Aïda dans les fastes d’une Égypte ancienne de légende.Beaucoup de figurants et des pyramides . Ajoutez l’effet du plein air d’un soir d’été ! Et vous serez presque au cinéma.

 

C’est oublier la sublime musique de Verdi dont Christian Thielemann et ses complices ont ciselé toutes les nuances, de l’évocation de la gloire militaire au murmures d’amour sans omettre les tensions et les affres de sentiments et affects tristement, tragiquement humains.

Voici une lecture de la tragédie à l’antique ! Serrée sur ses trois personnages principaux, dans des lieux étroits mais profondément évocateurs qui invitent au partage et viennent habiter spontanément sans artifice l’esprit du spectateur . Sans que nul ne  soit distrait par des effets superflus, bien que souvent agréables. Le drame allant à son paroxysme irrémédiable de toute sa puissance mortelle et pure.  

La scène su Semperoper de Dresde (Allemagne-Saxe) est  accueillante aux sobres et  ingénieux décors et costumes de  Ezio Toffulotti  pour la mise en scène réaliste et fidèle à l’esprit de l’œuvre de Katharina Thalbach.

(Hercule Amoureux)

Musique De Francesco Cavalli[1]

Livret de Francesco Butti

L’enchantement d’un jour de fête

 

L’Opéra Comique lors de sa Saison 2019/2020 a monté l’œuvre de Francesco Cavalli

Ercole Amante. Voici que paraît chez Naxos distribué par Outhere la représentation complète.

 Cette pièce lyrique fut donnée en première à la salle des Machines du Palais des Tuileries à Paris à l’occasion du mariage de Louis XIV [2]en 1662.

Francesco Cavalli, organiste de la Cappella Marciana [3] fut tout d’abord réputé pour ses œuvres sacrées. Il prit goût à développer le genre opéra dans la suite de Claudio Monteverdi avec la réalisation des Nozze di Teti e di Peleo, en 1639, mais dans des circonstances plus larges et populaires.
L’aîné composa surtout pour la Cour de Mantoue, avec, à sa disposition un orchestre très fourni et divers en instruments, alors que Cavalli apporte à leurs demandes, aux théâtres de Venise, de nouvelles œuvre vues et appréciées d’un large public venu de toutes les catégories sociales de la République aristocratique des Doges.

(Hercule Amoureux)

Musique De Francesco Cavalli[1]

Livret de Francesco Butti

L’enchantement d’un jour de fête

 

L’Opéra Comique lors de sa Saison 2019/2020 a monté l’œuvre de Francesco Cavalli

Ercole Amante. Voici que paraît chez Naxos distribué par Outhere la représentation complète.

 Cette pièce lyrique fut donnée en première à la salle des Machines du Palais des Tuileries à Paris à l’occasion du mariage de Louis XIV [2]en 1662.

Francesco Cavalli, organiste de la Cappella Marciana [3] fut tout d’abord réputé pour ses œuvres sacrées. Il prit goût à développer le genre opéra dans la suite de Claudio Monteverdi avec la réalisation des Nozze di Teti e di Peleo, en 1639, mais dans des circonstances plus larges et populaires.
L’aîné composa surtout pour la Cour de Mantoue, avec, à sa disposition un orchestre très fourni et divers en instruments, alors que Cavalli apporte à leurs demandes, aux théâtres de Venise, de nouvelles œuvre vues et appréciées d’un large public venu de toutes les catégories sociales de la République aristocratique des Doges.

 De Giuseppe Verdi

C’est avec cette page superbe où  Amadi Lagha, triomphe que le Capitole de Toulouse rouvrait ses portes aux spectateurs émus et profondément heureux.

 

 

 

 

 

D’un fauteuil à l’autre

 

Marseille

 

De la Télévision à la scène

 

Aller Retour

 

La Chauve Souris

 

 La jeune soprano Jennifer Michel est originaire de Nîmes. A voir sur You Tube dans la Chauve Souris de Strauss commentée cette semaine

 

 L’opéra de Marseille est l’une des Maisons lyriques les plus anciennes de France.  Inauguré en 1787 le Grand Théâtre devait brûler en 1919 après une représentation de l’Africaine de Meyerbeer.

 

 

Reconstruit  et inauguré à l’automne 1920 il ouvrit ses portes sur le Sigurd de Reyer.

Francis Poulenc

Nous avons tant espéré. Serait-ce en vain?

Les voies du Seigneur sont impénétrables.

Du Seigneur? Dites plutôt du Destin! 

Il en écrivit le livret et en composa la musique. Dialogues des Carmélites est l’opéra du XX e siècle le plus classique, un héritage et une fenêtre sur l’avenir. Depuis sa création en 1957 à la Scala de Milan en italien on ne le joue plus qu’en français. Une œuvre à la fois poétique et philosophique à laquelle nous sommes presque tous liés par notre besoin de croire en la transcendance de soi et du monde matériel qui nous assaille sans cesse.

Toulouse remettait l’œuvre à notre regard et à notre écoute en cette fin d’année si chahutée et si difficile. Un moment de paix et de réflexion que le public a beaucoup apprécié.

En 1794 onze jours avant la chute et la mort[1][2] du Tiran sanguinaire Maximilien de Robespierre  le 28 juillet 1794, les Carmélites de Compiègne montaient à l’échafaud accusées de tous les maux.

Ouverture de la Saison 19/20 

Marina Rebeka en Norma , Karine Deshayes  Adalgise. Le triomphe absolu. 

 Norma opéra mythique , chef d’œuvre du bel canto et de l’émotion lyrique devant l’éternel, dont tout mélomane et surtout l’amateur d’opéra a entendu sonner le titre , déplace le monde par la rareté de ses représentations dues aux grandes difficultés de réunir un plateau qui puisse affronter sans pâlir devant la légende. En sachant que la première Norma de l’histoire Giudita Pasta 1797-1865 fut elle même une légende…Comme Giulia Grisi aux Italiens à Pars en 1835 et Maria Callas encore insurpassé aujourd’hui !

La Callas y trouva sa gloire dès 1954 et sa roche tarpéienne à Rome le soir  du 4 janvier 1958  ) la suite d’une extinction de voix. Caballé , Sutherland sont loin et Hasmik Papian ne le chante plus depuis 2014.

 Avec Tristan et Isolde de Wagner , pas tout à fait pour les mêmes motifs, cette tragédie lyrique pompeuse et solennelle datant de 1832 creuse un peu l’estomac de tout directeur d’opéra. 

L’œuvre de Vincenzo Bellini qui mourut en France à Puteaux[1],  à l’âge de trente trois ans, n’avait pas été présente sur la scène toulousaine depuis quarante ans.

La somptueuse et cruelle Prêtresse gauloise fait partie des chevaux de bataille des grands sopranos bel cantistes. Nombre de ces dames s’y sont risqué dans les premières années du 21e siècle[2] sans véritablement briser les miroirs d’antan !

 

De Richard Strauss

 Le temps est un joueur avide…

Charles Baudelaire

 

La scène se déroule à Vienne au 18e siècle[1]. Richard Strauss et le poète librettiste Hugo von Hofmannsthal  s’inspirent  des Aventures du Chevalier Faublas [2]de J.B.Louvet de Couvray. La pièce, équilibrée,  aux personnages nombreux mis en place  avec sagacité et soin bénéficie d’une distribution et d’un contenu des rôles raffinés, remarquablement intelligents sur le plan psychologique et humain. 

L’opéra est créé en décembre 1911  à Dresde capitale de la Saxe, au théâtre royal [3]sous la direction du chef  Ernst von Schuch. Un immense succès que connaitront plusieurs années après la guerre,  Monte Carlo 1926 et Paris 1927.

Cette année La Ville Morte de Wolfgang Korngold (1897-1957) entre au répertoire du Capitole. La réussite est complète. Le public a applaudi debout cette pièce lyrique captivante et somptueuse composée  et jouée en 1920. E.Korngold est alors âgé de 23 ans.

 

Cet autrichien, ultime romantique du Mittel Europa naquit à Brno en Moravie[1]. Son père est journaliste et excellent pianiste. Homme ambitieux et intelligent il produira l’enfant prodige dès ses cinq ans devant la haute société viennoise et même l’empereur François Joseph. Erich compose également dans un style post symphonique qui émerveille tous ceux qui l’entendent y compris des compositeurs tels que Puccini et Jean Sibelius.

Après le succès du Ring des Polycrates et Violanta aux alentours de ses seize ans, il compose Die Tode Stadt (La Ville Morte) d’après le roman de Georges Rodenbach sur un livret de Paul Schott. Le succès est tel lors de la création en Avril 1920 que Korngold devient le chef d’orchestre de  l’opéra de Hambourg.

La Clemenza di Tito

 Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si l’on ne devait jamais mourir ![1]

 Composé en quelques semaines, alors que les répétitions  de la Flûte Enchantée (Die Zauberflöte) au théâtre an der Wien  ont commencé, la Clemenza di Tito est l’ultime opéra de Wolfgang Amadeus Mozart. C’est un opera seria.

Voici une trentaine d’années, il passait pour être de peu d’intérêt ! Pourtant Mozart est présent comme en toute ligne écrite de sa main. Et pour ceux et celles qui l’aiment la Clémence sonne, bouleversant,  comme l’Adieu.

Toulouse Au Capitole

Née à Narbonne, études à Montpellier et Paris [1] après avoir obtenu le prix Révélation lyrique de l’année  aux Victoires de la Musique (2011), Clémentine Margaine  passe une saison à Berlin. Engagée pour  Carmen à Dallas puis au Met de New York dès le début de sa carrière, la voici à Toulouse qui  enflamme  le Capitole  avec ce personnage incomparable de Carmen, la cigarière et Bohémienne la plus célèbre de l’histoire de l’opéra.

Elle campe   Carmen dans sa profonde authenticité, une jeune femme née sur le “voyage“[2]  qui  se bat pour ne pas demeurer dans son état social et qui, en filigrane verra en Escamillo la “marche du podium“ !

Fière, noble, pétrie de cet orgueil bouleversant  que donne la beauté aux femmes de caractère, la voix excellemment placée, le timbre déjà remarquable elle joue  sans appuyer les traits, prononce un français limpide, parle  du regard et chante sur un legato et un souffle  impeccables, une gaine et un vibrato  dignes de la bel cantiste qu’elle est tant par l’ampleur de l’ambitus que par  une  technique vocale absolument contrôlée.

Un samedi souriant et glacé nous accueille à la sortie de l'immense gare, véritable village de boutiques, de restaurants et bistrots du plus simple au plus élégant, ouvert  semaine et dimanche...presque sans arrêt de nuit.

L'opéra très belle bâtisse au bord du lac est chaleureux, élégant avec des dépendances de rêve dont un parking sous terrain de grande classe.

Pas de neige en cette un février, sauf sur les montagnes resplendissantes de blancheur.

Une salle pleine, bien disposée pour cette farce dans laquelle imbroglio et événements attendus se joue de la logique de l'amour et des intérêts bien compris !

 Comme souvent chez Rossini, un barbon veut tout diriger, ce qui déplaît à deux amoureux et à ceux et celles qui aimeraient bien passer du hasard  à l’amour.

La mise en scène se déroule dans un décor unique, l’appartement de Germano.

Parsifal 1/2

 Ultime accomplissement de l’œuvre de Richard Wagner

 L’opéra de Zurich a donné six représentations à guichets fermés de Parsifal.  Les cercles Wagner y étaient représentés en force. Richard Wagner et la Suisse tissèrent des liens très étroits, c’est à Zurich  que le jeune Kapellmeister se réfugie en 1849 après les émeutes et la révolution de Dresde. Il y vécut neuf années  dirigea de nombreux concerts écrivit une partie de son œuvre. Lors de son second mariage il vécut à Lucerne et sa villa est  un musée dédié entièrement à sa vie et son œuvre.

 Il apparaît de plus en plus clairement  que pour saisir la magie ou même plus simplement l’intérêt de rencontrer l’œuvre de Wagner, une initiation, si limitée soit-elle s’avère nécessaire.

J’aimerais, alors que nous sommes en période de Carême, donc avant le temps pascal, vous guider un peu dans ce qui  apparait comme le labyrinthe wagnérien. En réalité Parsifal est bien un achèvement  magnifique et nul n’imagine que Wagner aurait “oublié“ d‘écrire un chef d’œuvre de plus, tant l’ultime pierre de l’édifice  l’accomplit.

 Parsifal 2/2

Ultime accomplissement de l’œuvre de Richard Wagner

 Au pupitre de cette interprétation , la Dame et chef d’orchestre d’origine australienne Simone Young.

Une dame au pupitre ! Oui enfin , elles sont désormais sous les projecteurs et estimées du public comme des musiciens . Simone Young  célèbre dès sa jeunesse d’enfant violoniste virtuose  fut à la tête de l’opéra de Hambourg (Allemagne) au cours des année 2005 à 2015, après avoir été en place à Bergen et Sydney. Sa présence à la direction du Ring[1] tant à Vienne qu’à Berlin comme chef invitée  augurait une interprétation de caractère de ce Parsifal d’exception.

 

L’orchestre de l’opéra de Zurich fut amené à son point d’excellence de timbres solistes à tous les pupitres, tandis que les cordes se révélèrent d’une onctuosité et d’une intensité parfaites. Superbe interprétation ,homogène et généreuse que le public a salué debout.

Trois heures quarante pours le premier acte. Une direction active, abondante, serrée sur son sujet. D’une prégnance absolue sur l’auditeur.

Le Prophète de Meyerbeer au Capitole de Toulouse
Le Prophète de Meyerbeer au Capitole de Toulouse

 

Très peu représenté de nos jours, l’opéra gigantesque Le Prophète fut un colossal succès dès sa première représentation (18 avril 1849) à la salle Le Pelletier Baptisée pour un temps  Théâtre de la Nation  à Paris (Révolution de 1848 obligeait) cette belle brûlera hélas et le second Empire fera construire l’Opéra de Paris par Charles Garnier.

Tout le monde était dans la salle ! De ChopIn à Théophile Gautier, de Verdi à Delacroix. Romantique mon cher et ma chère ! Romantique à la puissance Trois. Le Prophète est une tarte à la crème ! Pire : Un gâteau “forêt noire“. Une lamelle de pâte brisée qui soutient couche après couche, mousse au chocolat, sirop, cerise  confites, crème pâtissière…et Chantilly ! Et pour peu que le metteur en scène soit bien en cour il en remet  une couche !Mais comme tous les opéra de Meyerbeer Le Prophète est un spectacle à ne jamais manquer.

Un parce que  le sujet “religieux “ se situe au moments clés de la révolte des paysans dans certaines régions du Saint Empire contre les Seigneurs féodaux et de la levée d’intégrismes souvent débiles chez certains “malins“ cherchant à “habiller “leur instinct de rapine des vêtements de la “morale“.

Deux, en raison de la nature de la littérature européenne qui avec Les Contes d’Hoffmann, le Faust de Goethe, les pièces de Shakespeare et la littérature de Walter Scott, plus les opéras de Bellini et Donizetti et leur livret, appelle la clientèle lectrice vers des sujets quasi surnaturels et même sulfureux.

Trois  La grandiloquence, la boursouflure en littérature ou partitions de musique (associées ou distinctes)  ne sont point du domaine  exclusif romantique de  La Fantastique de Berlioz (1830)[1], non plus que des tableaux de Delacroix ou d’Hernani de Victor Hugo.

Ernani,  de Verdi au Capitole de Toulouse

Musique et chants à l’honneur

De Victor Hugo dans les années suivant la Bataille d’Hernani, à la représentation de Ernani dont le livret  signé Piave conquiert la Fenice de Venise (1844), la pièce  bouscula l’opinion et les amateurs d’opéra

L’argument tient en peu de mots. Au cours des premières années de sa vie  comme héritier d’Espagne set des États de Bourgogne (son père est Philippe le Beau) dont les Flandres  celui qui est en lice pour recevoir la couronne du saint Empire romain germanique  sous le nom de Charles Quint, est un coureur, grossier et  impénitent de jupons. Obstination qu’il assène à tous et en particulier aux amants heureux comme Ernani auprès de Elvira. Don Gomez da Silva qui en est le tuteur refuse catégoriquement une telle solution. Elvira ne doit appartenir qu’à lui ! Ernani et Charles (Don Carlo) seront écarté par le fer ou tout autre moyen de dissuasion.

 

Appelé Singspiel et répondant parfaitement au désir comme aux ordres de l’Empereur Joseph II-Prince cultivé et adepte de la philosophie des Lumières, L’enlèvement au Sérail est le premier ouvrage lyrique de langue allemande.

Gottlieb Stephanie le Jeune fournit à Mozart une comédie aux détours tragi comiques mettant en évidence le progrès intellectuel à la conquête des couches de la société du Saint Empire Germanique. Et cela, surtout, jusqu’à certains membres éminents de l’aristocratie. À l’origine la pièce est signée Christophe Friedrich Bretzner.

Joseph II était Franc Maçon, donc sous certains aspects libéral, il encourageait les artistes et se tenait près de son peuple comme sa mère la grande Marie Thérèse se voulait de l’être.

Le Burgtheater était un lieu pour  des pièces et  oeuvre écrites en langue allemande.

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Les livres

Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"

Tel. 07 88 21 15 46

Mail. contact@amalthee-ecrivain.info

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