Jonas Kaufmann

Au pinacle !    

Cavaleria Rusticana et Pagliacci

À la MGM !

 La perspective de monter Cavaleria Rusticana de Pietro Mascagni[1]et Pagliacci de Ruggero  Leoncavallo au très distingué Festival de Pâques de Salzbourg ne manqua pas de suffoquer  certains habitués!

La présence du ténor Jonas Kaufmann en Turiddu et Canio a changé la face des habitudes!

La manifestation créée par Herbert von Karajan afin de mettre en application ses idées scénographiques et musicales pour  les œuvres de Richard Wagner devait  évoluer sous la main même de son fondateur. Certes. Non seulement  nul n’est éternel, et en son temps il délaissa le grand Richard pour d’autres compositeurs dès le début des années 80.

 

Ses successeurs  emboîtèrent  le pas, nous eûmes même, Ô délices !  Des Noces de Figaro avec Bernard Haiting en 91 et La Femme sans Ombre avec Solti en 92…Puis Tristan et Isolde [2] par Abbado, redonné à Florence[3].Enfin le règne de S.Rattle achevé il y a trois ans, avec son envolée  de liberté de créer un Baden Baden festivalier pour lui et la Philharmonie de Berlin.

Voici donc  en  ces lieux, deux heures et demie dédiées au Vérisme italien ! À l’opéra.

À bien y penser il fallait un motif de plus pour tenir  la salle. La clientèle de Salzbourg à Pâques a évolué…Mais elle demeure attachée à certains critères.

Et  Christian Thielemann  avec son fabuleux Orchestre cinq fois centenaire de la Staats Kapelle Dresden  a franchi le pas d’un certain conservatisme en matière de programmation, du moins pour la soirée lyrique.  Le tir habilement corrigé,  le Vendredi Saint dédié au Requiem de G.Verdi  et les concerts suffisamment attractifs : le Concerto N°1 de Tchaïkovsky, sa  Sixième et Pathétique Symphonie, puis  l’admirable et virtuose  Concerto pour Violon de D.Chostakowitsch et la Symphonie numéro dix du même.

Les deux Cav et Pag[4]

Cavaleria Rusticana et Pagliacci. Deux  tableaux  ancrés dans le peuple, ramassés, chacun autour d’un  motif commun, la mortelle jalousie d’amour et de possession.

Le premier, un militaire rentrant pour trouver sa dulcinée commodément mariée mais toujours “cavaleuse “et prête au plaisir adultère. Il en rendra compte au mari sous la lame d’un couteau, ayant été dénoncé par sa fiancée délaissée. 

Le second, un clown de cirque forain ayant protégé, formé puis aimé une orpheline la tue alors qu’elle veut le quitter pour un autre plus frétillant et aisé.

Pour  Cavaleria  Rusticana, les “airs“ s’avèrent déjà fondus à l’architecture musicale tandis que l’on retient de  Pagliacci, le fameuxVesti la gubbia…Ridi Pagliaccio…et la cruelle scène de clôture, liée au “numéro “burlesque ! Le tragique  dans la farce et la réalité au bout de la lame .Ce qui exige du ténor un art consommé du jeu théâtral et une vocalité suprême, sans fioriture ni faiblesse .

 

Il saute donc  en clair et net à l’esprit que le célébrissime ténor adoré des allemands et désormais de  l’Europe entière Jonas Kaufmann, désirait  chanter ces rôles comme en un rêve   d’enfant. Plusieurs entretiens en témoignent, et puisque Christian Thielemann aime à prendre quelques voies de traverses italiennes.…Pourquoi pas ?

À Salzbourg le risque n’est pas grand car le public est conquis d’avance.

 Cependant gardons présent à l’esprit que ces deux rôles sont marqués. Et par les plus grands, toutes générations confondues. Dernier en date  surtout, Luciano Pavarotti. Pavarotti   en  Canio avait une inclination  pudique douloureuse à l’extrême  à l’égal de son interprétation intimiste  bouleversante au delà des mots [5].On ne voyait que lui !? Pas tout à fait, il comptait avec ses partenaires et faisait craquer aux larmes son public qu’il semblait aimer comme ses enfants.

Pour cette soirée, la mise en scène catapulte ces gens du peuple et du courant des jours au delà de leur drame intime et de leur existence terrienne. Se trouve gommée   cette intemporalité de l’instant. Ce climat intense et porteur de passion. Cet instinctif cheminement  de la violence tragique antique et immortelle qui baigne  Sicile et  Calabre, terres du Sud enivrantes et secrètes.

 Nous entrons dans un autre monde ! Un univers glacé et nordique. Lourd de froid et de pesanteur pluvieuse.  On se réfère par “Fusains“ interposés[6] et textes dans le programme, au cinéma néo réaliste italien de l’après guerre. Aux  Fellini,  Visconti en oubliant Vittorio de Sicca ! Le rustique simplicité campagnarde en moins. Le caractère ombrageux et impérieux délayé à la sauce baltique. On en rajoute ! Et de  lourdes louches ! Un gamin fabriqué à Santuzza (10/12) ans, comme en tapinois, qui serait enfant de chœur ! D’où proviendrait quelque droit sur  Turridu ! Archi faux ! Pour être déshonorée en Sicile, une jeune fille  à toute époque, il suffit d’un regard !

Quant aux Pagliacci. Pour les participants de l’ attraction villageoise donnée par des baladins, nous  subissons une démultiplication de population et  de gesticulations mélodramatiques hypertrophiées à la Metro Goldwyn Mayer au temps de Ben Hur et Spartacus réunis. Sans la course de char !

Tout est  paradoxal .D’un village aride en terre sicilienne au temps des mines de souffre (Cavaleria) en un matin de messe pascale et d’une place d’une petite ville calabraise (Pagliacci) au Ferragosto, nous sommes propulsés en scènes jouées en concours et à la fois dans un déroulé de diaporama en dispersion d’un espace découpé pour fournir six tableaux à la fois ! 

La mise en scène  prime et se fabrique un spectacle pour elle seule. .En décuplant  l’espace  à la base  déjà surdimensionné[7], elle présente l’avant et le pendant et l’après à la fois. Invente des scènes et des actions qui n’existent pas[8].

L’orchestre est également trop abondant pour de telles pièces. Le Costanzi de Rome et le Verme de Milan n’étaient  pas des halls de gare ! Là encore l’impression de cinémascope étourdit le spectateur. Un orchestre mené de main de maître, mais dans la mouvance d’un vérisme tonitruant qui a gèné certains chanteurs. Mais à Salzbourg cela plait.

L’essentiel demeure  que  la distribution fait la part quasi unique à Jonas Kaufmann qui semble le seul à accomplir une véritable interprétation.

Un prise de rôle profondément incorporé. Son Turiddu  affligé,  déjà prostré marche les épaule en chute .Il semble se condamner lui même et la voix assombrit l’espressione et le phrasé, le timbre par moment cède à l’émotion aux bords des lèvres.

Le Canio  de Pagliacci le révèle possédé par le personnage, doté de pudeur, d’une  capacité  d’intérioriser, momentanément  la douleur, d’une  sensibilité  moins primitive pour ce clown triste dont l’âge demeure le handicap. On hésite… Va-t-il la tuer ? Comme lui sans doute. Mais l’amertume jalouse demeure  le moteur affectif. Et ce regard   omniprésent en vidéo[9] fixe et tourné en lui même, s’éteint et  celle qu’il aime tel un père-amant  subira la mort comme son amant.

Le fameux “Vesti la gubbia“ chanté sur le ton de la souffrance, oscille entre  larmes retenues et pulsion irrépressible. Du très beau chant avec les nuances de poésie perdue, de joie éteinte, de dépit. Et de l’atroce impression que rien ne peut arrêter le destin.

Jonas Kaufmann se saisit de ces deux rôles comme jadis les grands le firent. Avec tout ce qui en lui porte la résonnance des auteurs, cette fidélité immuable que le travail et le talent lui permet.  En cela il est  héritier comme élève des Wagner, Verdi, Leoncavallo et Mascagni etc. En  cela il reprend le flambeau du héros qui vient et triomphe, la juste  représentation du messager et de l’éveilleur. Il ne ressemble à nul autre, mais il parvient à les égaler. C’es il me semble le but de tout artiste de grande valeur.

Pour le reste de la distribution :

Liudmyla Monastyrska (Cavaleria) campe un Santuzza délicate dont la voix pure et bien timbrée sait exprimer la violence de sentiments vengeurs et la douceur de supplications amoureuses. La jauge du Palais des Festival de Salzbourg et la puissance de l’orchestre comme la mise en scène ne la favorisent pas, et j’aimerais la revoir en d’autres circonstances.

En Nedda, la jeune soprano Maria Agresta présente un timbre un peu pâle, un beau legato, une expression et un aigu bien maitrisés et   l’ énergie  effrontée d’ une allumeuse rêvée.

Stefania Toczysca  souffreégalement des lieux…Sa Mama Lucia n’est pas comparable avec ce qu’elle chanta à Orange .De plus elle chante le dos tourné ! Une belle invention du metteur en scène.

Ambrogio Maestri Alfio beau timbre et bonne diction, Anna Lisa Stroppa Lola, belle voix cambrée et beau physique complètent les rôles bien en place sur le plan musical.

Dimitri Platanias  en Tonio aurait eu intérêt à entendre et voir quelques uns de ses prédécesseurs [10]avant d’affronter la première scène de Pagliacci. La voix est jeune et puissante, mais tout ce qu’il expose tombe à plat !

On sort de là  heureux d’avoir vu et entendu Jonas Kaufmann. Mais désormais il semble que le public aille à l’opéra sans bien connaître le livret ! Alors…

 

Amalthée

 La suite avec les Concerts en deuxième article



[1] Dont c’est l’œuvre à peu près unique

[2] Wagner

[3] Maggio Musicale

[4] Abréviations entrées dans le jargon des amateurs

[5] Rendez vous sur You Tube pour assister entre autre à la scène fatale avec Nedda

[6] Otto Nückel

[7] L’ouverture de scène du Grand Palais des Festival est de 120 mètres

[8]  Santuzza et Turiddu apparaissent en “ménage“ avec un enfant .Alors qu’il ne sont pas même fiancés dans l’ouvrage.

[9] Un point positif dans la mise en scène

[10] Seng-Hyoun Ko  à Orange en 2009Festival de Pâques à Salzbourg

Jonas Kaufmann

Au pinacle !

 

Cavaleria Rusticana et Pagliacci

À la MGM !

 

 

 

La perspective de monter Cavaleria Rusticana de Pietro Mascagni [1]et Pagliacci de Ruggero  Leoncavallo au très distingué Festival de Pâques de Salzbourg ne manqua pas de suffoquer  certains habitués!

La manifestation créée par Herbert von Karajan afin de mettre en application ses idées scénographiques et musicales pour  les œuvres de Richard Wagner devait  évoluer sous la main même de son fondateur. Certes. Non seulement  nul n’est éternel, et en son temps il délaissa le grand Richard pour d’autres compositeurs dès le début des années 80.

Ses successeurs  emboîtèrent  le pas, nous eûmes même, Ô délices !  Des Noces de Figaro avec Bernard Haiting en 91 et La Femme sans Ombre avec Solti en 92…Puis Tristan et Isolde [2] par Abbado, redonné à Florence[3].Enfin le règne de S.Rattle achevé il y a trois ans, avec son envolée  de liberté de créer un Baden Baden festivalier pour lui et la Philharmonie de Berlin.

Voici donc  en  ces lieux, deux heures et demie dédiées au Vérisme italien ! À l’opéra.

À bien y penser il fallait un motif de plus pour tenir  la salle. La clientèle de Salzbourg à Pâques a évolué…Mais elle demeure attachée à certains critères.

Et  Christian Thielemann  avec son fabuleux Orchestre cinq fois centenaire de la Staats Kapelle Dresden  a franchi le pas d’un certain conservatisme en matière de programmation, du moins pour la soirée lyrique.  Le tir habilement corrigé,  le Vendredi Saint dédié au Requiem de G.Verdi  et les concerts suffisamment attractifs : le Concerto N°1 de Tchaïkovsky, sa  Sixième et Pathétique Symphonie, puis  l’admirable et virtuose  Concerto pour Violon de D.Chostakowitsch et la Symphonie numéro dix du même.

Les deux Cav et Pag[4]

Cavaleria Rusticana et Pagliacci. Deux  tableaux  ancrés dans le peuple, ramassés, chacun autour d’un  motif commun, la mortelle jalousie d’amour et de possession.

Le premier, un militaire rentrant pour trouver sa dulcinée commodément mariée mais toujours “cavaleuse “et prête au plaisir adultère. Il en rendra compte au mari sous la lame d’un couteau, ayant été dénoncé par sa fiancée délaissée. 

Le second, un clown de cirque forain ayant protégé, formé puis aimé une orpheline la tue alors qu’elle veut le quitter pour un autre plus frétillant et aisé.

Pour  Cavaleria  Rusticana, les “airs“ s’avèrent déjà fondus à l’architecture musicale tandis que l’on retient de  Pagliacci, le fameuxVesti la gubbia…Ridi Pagliaccio…et la cruelle scène de clôture, liée au “numéro “burlesque ! Le tragique  dans la farce et la réalité au bout de la lame .Ce qui exige du ténor un art consommé du jeu théâtral et une vocalité suprême, sans fioriture ni faiblesse .

 

Il saute donc  en clair et net à l’esprit que le célébrissime ténor adoré des allemands et désormais de  l’Europe entière Jonas Kaufmann, désirait  chanter ces rôles comme en un rêve   d’enfant. Plusieurs entretiens en témoignent, et puisque Christian Thielemann aime à prendre quelques voies de traverses italiennes.…Pourquoi pas ?

À Salzbourg le risque n’est pas grand car le public est conquis d’avance.

 

Cependant gardons présent à l’esprit que ces deux rôles sont marqués. Et par les plus grands, toutes générations confondues. Dernier en date  surtout, Luciano Pavarotti. Pavarotti   en  Canio avait une inclination  pudique douloureuse à l’extrême  à l’égal de son interprétation intimiste  bouleversante au delà des mots [5].On ne voyait que lui !? Pas tout à fait, il comptait avec ses partenaires et faisait craquer aux larmes son public qu’il semblait aimer comme ses enfants.

Or, à Salzbourg, pour cette soirée, la mise en scène catapulte ces gens du peuple et du courant des jours au delà de leur drame intime et de leur existence terrienne. Se trouve gommée   cette intemporalité de l’instant. Ce climat intense et porteur de passion. Cet instinctif cheminement  de la violence tragique antique et immortelle qui baigne  Sicile et  Calabre, terres du Sud enivrantes et secrètes.

 Nous entrons dans un autre monde ! Un univers glacé et nordique. Lourd de froid et de pesanteur pluvieuse.  On se réfère par “Fusains“ interposés[6] et textes dans le programme, au cinéma néo réaliste italien de l’après guerre. Aux  Fellini,  Visconti en oubliant Vittorio de Sicca ! Le rustique simplicité campagnarde en moins. Le caractère ombrageux et impérieux délayé à la sauce baltique. On en rajoute ! Et de  lourdes louches ! Un gamin fabriqué à Santuzza (10/12) ans, comme en tapinois, qui serait enfant de chœur ! D’où proviendrait quelque droit sur  Turridu ! Archi faux ! Pour être déshonorée en Sicile, une jeune fille  à toute époque, il suffit d’un regard !

Quant aux Pagliacci. Pour les participants de l’ attraction villageoise donnée par des baladins, nous  subissons une démultiplication de population et  de gesticulations mélodramatiques hypertrophiées à la Metro Goldwyn Mayer au temps de Ben Hur et Spartacus réunis. Sans la course de char !

Tout est  paradoxal .D’un village aride en terre sicilienne au temps des mines de souffre (Cavaleria) en un matin de messe pascale et d’une place d’une petite ville calabraise (Pagliacci) au Ferragosto, nous sommes propulsés en scènes jouées en concours et à la fois dans un déroulé de diaporama en dispersion d’un espace découpé pour fournir six tableaux à la fois ! 

La mise en scène  prime et se fabrique un spectacle pour elle seule. .En décuplant  l’espace  à la base  déjà surdimensionné[7], elle présente l’avant et le pendant et l’après à la fois. Invente des scènes et des actions qui n’existent pas[8].

L’orchestre est également trop abondant pour de telles pièces. Le Costanzi de Rome et le Verme de Milan n’étaient  pas des halls de gare ! Là encore l’impression de cinémascope étourdit le spectateur. Un orchestre mené de main de maître, mais dans la mouvance d’un vérisme tonitruant qui a gèné certains chanteurs. Mais à Salzbourg cela plait.

L’essentiel demeure  que  la distribution fait la part quasi unique à Jonas Kaufmann qui semble le seul à accomplir une véritable interprétation.

Un prise de rôle profondément incorporé. Son Turiddu  affligé,  déjà prostré marche les épaule en chute .Il semble se condamner lui même et la voix assombrit l’espressione et le phrasé, le timbre par moment cède à l’émotion aux bords des lèvres.

Le Canio  de Pagliacci le révèle possédé par le personnage, doté de pudeur, d’une  capacité  d’intérioriser, momentanément  la douleur, d’une  sensibilité  moins primitive pour ce clown triste dont l’âge demeure le handicap. On hésite… Va-t-il la tuer ? Comme lui sans doute. Mais l’amertume jalouse demeure  le moteur affectif. Et ce regard   omniprésent en vidéo[9] fixe et tourné en lui même, s’éteint et  celle qu’il aime tel un père-amant  subira la mort comme son amant.

Le fameux “Vesti la gubbia“ chanté sur le ton de la souffrance, oscille entre  larmes retenues et pulsion irrépressible. Du très beau chant avec les nuances de poésie perdue, de joie éteinte, de dépit. Et de l’atroce impression que rien ne peut arrêter le destin.

Jonas Kaufmann se saisit de ces deux rôles comme jadis les grands le firent. Avec tout ce qui en lui porte la résonnance des auteurs, cette fidélité immuable que le travail et le talent lui permet.  En cela il est  héritier comme élève des Wagner, Verdi, Leoncavallo et Mascagni etc. En  cela il reprend le flambeau du héros qui vient et triomphe, la juste  représentation du messager et de l’éveilleur. Il ne ressemble à nul autre, mais il parvient à les égaler. C’es il me semble le but de tout artiste de grande valeur.

Pour le reste de la distribution :

Liudmyla Monastyrska (Cavaleria) campe un Santuzza délicate dont la voix pure et bien timbrée sait exprimer la violence de sentiments vengeurs et la douceur de supplications amoureuses. La jauge du Palais des Festival de Salzbourg et la puissance de l’orchestre comme la mise en scène ne la favorisent pas, et j’aimerais la revoir en d’autres circonstances.

En Nedda, la jeune soprano Maria Agresta présente un timbre un peu pâle, un beau legato, une expression et un aigu bien maitrisés et   l’ énergie  effrontée d’ une allumeuse rêvée.

Stefania Toczysca  souffreégalement des lieux…Sa Mama Lucia n’est pas comparable avec ce qu’elle chanta à Orange .De plus elle chante le dos tourné ! Une belle invention du metteur en scène.

Ambrogio Maestri Alfio beau timbre et bonne diction, Anna Lisa Stroppa Lola, belle voix cambrée et beau physique complètent les rôles bien en place sur le plan musical.

Dimitri Platanias  en Tonio aurait eu intérêt à entendre et voir quelques uns de ses prédécesseurs [10]avant d’affronter la première scène de Pagliacci. La voix est jeune et puissante, mais tout ce qu’il expose tombe à plat !

On sort de là  heureux d’avoir vu et entendu Jonas Kaufmann. Mais désormais il semble que le public aille à l’opéra sans bien connaître le livret ! Alors…

 

Amalthée

 



[1] Dont c’est l’œuvre à peu près unique

[2] Wagner

[3] Maggio Musicale

[4] Abréviations entrées dans le jargon des amateurs

[5] Rendez vous sur You Tube pour assister entre autre à la scène fatale avec Nedda

[6] Otto Nückel

[7] L’ouverture de scène du Grand Palais des Festival est de 120 mètres

[8]  Santuzza et Turiddu apparaissent en “ménage“ avec un enfant .Alors qu’il ne sont pas même fiancés dans l’ouvrage.

[9] Un point positif dans la mise en scène

[10] Seng-Hyoun Ko  à Orange en 2009

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Hélène Cadouin
dite "AMALTHÉE"

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