Après plusieurs romans historiques passionnants et sans guimauve voici notre auteur revenant sur ses pas d’éminent juriste. Il y met la science pointue de son métier, la bienveillance de l’homme de lettres et la clarté de l’enseignant.
Cet ouvrage ne vous fera pas entrer dans une Église en dévotion pour autant,mais ne vous fera pas l’éviter non plus. Vous en sortirez content d’avoir tant appris en si peu de temps et vous y reviendrez. L’histoire est une passion bienfaitrice. Voici un ouvrage à lire, peut être en écoutant les Variations Goldberg de Bach ?
Le sujet est connu, le chemin à parcourir également. Pourtant que de révélations !
La foi n’est pas le sujet de cet ouvrage. Seulement une donnée de l’analyse du personnage historique. (G.Guillaume)
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Chorégies d’Orange
10 Juillet
Mauvais garçon charmeur avec Bryn Terfel
Bryn Terfel en concert le 10 Juillet avait choisi des extraits des opéras français, Italiens et allemands, Elisir d’Amor, Mephistofele (Boïto), Faust (Gounod), Freischütz (Weber), Tosca (Puccini), le credo de Jago de l’Otello de Verdi, un chant de Mack venu de l’Opéra de Quat ‘sous de Weil puis Wagner avec le Hollandais et Wotan dont Les Adieux à Brunnhilde.
Bryn Terfel interprète souvent les rôles de “bad boys“. Les “méchants“ ou bien encore ceux qui ne se laissent pas leurrer et parfois conduisent les autres à leur perte comme Jago dans Otello et Mephistofele, également son double français chez Gounod.
Chorégies d’Orange
11 Juillet
Rigoletto de Verdi
Il fallait assister à ce Rigoletto, sans doute le dernier de Leo Nucci qui, à 74 ans a tenu la scène de bout en bout avec panache. Certes le timbre et les attaques ne sont plus les mêmes , mais le chant passe encore l’orchestre avec résonnance et le “Bouffon“ possède toujours cette rage intérieure communicative qui bouleverse et cette tendresse immense. Belle représentation de caractère et bel “au revoir“ à un artiste que nous avons toujours su aimer et admirer.
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Très peu représenté de nos jours, l’opéra gigantesque Le Prophète fut un colossal succès dès sa première représentation (18 avril 1849) à la salle Le Pelletier Baptisée pour un temps Théâtre de la Nation à Paris (Révolution de 1848 obligeait) cette belle brûlera hélas et le second Empire fera construire l’Opéra de Paris par Charles Garnier.
Tout le monde était dans la salle ! De ChopIn à Théophile Gautier, de Verdi à Delacroix. Romantique mon cher et ma chère ! Romantique à la puissance Trois. Le Prophète est une tarte à la crème ! Pire : Un gâteau “forêt noire“. Une lamelle de pâte brisée qui soutient couche après couche, mousse au chocolat, sirop, cerise confites, crème pâtissière…et Chantilly ! Et pour peu que le metteur en scène soit bien en cour il en remet une couche !Mais comme tous les opéra de Meyerbeer Le Prophète est un spectacle à ne jamais manquer.
Un parce que le sujet “religieux “ se situe au moments clés de la révolte des paysans dans certaines régions du Saint Empire contre les Seigneurs féodaux et de la levée d’intégrismes souvent débiles chez certains “malins“ cherchant à “habiller “leur instinct de rapine des vêtements de la “morale“.
Deux, en raison de la nature de la littérature européenne qui avec Les Contes d’Hoffmann, le Faust de Goethe, les pièces de Shakespeare et la littérature de Walter Scott, plus les opéras de Bellini et Donizetti et leur livret, appelle la clientèle lectrice vers des sujets quasi surnaturels et même sulfureux.
Trois La grandiloquence, la boursouflure en littérature ou partitions de musique (associées ou distinctes) ne sont point du domaine exclusif romantique de La Fantastique de Berlioz (1830)[1], non plus que des tableaux de Delacroix ou d’Hernani de Victor Hugo.
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Festival de Pâques de Salzbourg
Une photographie est un souvenir en hibernation qui nie l'écoulement du temps.”[1]
Première vue.
Émotion ou Nostalgie ? La restitution en forme de reprise de la production du Festival de Pâques de Salzbourg (1967) fut signée Herbert von Karajan.
De 1967 à 1989 Karajan le dirigea. Après sa disparition[2], intermède de G.Solti et direction de Claudio Abbado et Simon Rattle [3]. Ces deux derniers directeurs de l’Orchestre Philharmonique de Berlin qui assura tous les festivals de 1967 à 2012.
Sur le sujet infiniment national et local, une exposition pingre et chiche pseudo-historique. Orientée sur les quelques années dont les organisateurs se souviennent. Coupures de Presse… le film de Reichenbach, entretiens de diverses radios, au moment de la création du festival
Ernani, de Verdi au Capitole de Toulouse
Musique et chants à l’honneur
De Victor Hugo dans les années suivant la Bataille d’Hernani, à la représentation de Ernani dont le livret signé Piave conquiert la Fenice de Venise (1844), la pièce bouscula l’opinion et les amateurs d’opéra
L’argument tient en peu de mots. Au cours des premières années de sa vie comme héritier d’Espagne set des États de Bourgogne (son père est Philippe le Beau) dont les Flandres celui qui est en lice pour recevoir la couronne du saint Empire romain germanique sous le nom de Charles Quint, est un coureur, grossier et impénitent de jupons. Obstination qu’il assène à tous et en particulier aux amants heureux comme Ernani auprès de Elvira. Don Gomez da Silva qui en est le tuteur refuse catégoriquement une telle solution. Elvira ne doit appartenir qu’à lui ! Ernani et Charles (Don Carlo) seront écarté par le fer ou tout autre moyen de dissuasion.
Appelé Singspiel et répondant parfaitement au désir comme aux ordres de l’Empereur Joseph II-Prince cultivé et adepte de la philosophie des Lumières, L’enlèvement au Sérail est le premier ouvrage lyrique de langue allemande.
Gottlieb Stephanie le Jeune fournit à Mozart une comédie aux détours tragi comiques mettant en évidence le progrès intellectuel à la conquête des couches de la société du Saint Empire Germanique. Et cela, surtout, jusqu’à certains membres éminents de l’aristocratie. À l’origine la pièce est signée Christophe Friedrich Bretzner.
Joseph II était Franc Maçon, donc sous certains aspects libéral, il encourageait les artistes et se tenait près de son peuple comme sa mère la grande Marie Thérèse se voulait de l’être.
Le Burgtheater était un lieu pour des pièces et oeuvre écrites en langue allemande.
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Nous vivons une époque passionnante. La possibilité offerte par Internet de publier par soi-même ses propres créations et recréactions est à la portée de ceux qui en maîtrisent les règles somme toute assez flexibles. Ainsi votre talent[1] ne subit plus le premier filtre de l’éditeur ou des lobby autoproclamés !
Après la multiplication des disques compacts produits par l’artiste lui même et, éventuellement son équipe -datant déjà d’une bonne vingtaine d’année- à l’exemple du gambiste et chef d’orchestre catalan Jordi Saval, voici que chanteurs, orchestres[2] et maisons d’opéra se lancent dans la production de leur propre label.
Jordi Saval nous a révélé un monde musical magnifique en nous donnant gravure d’interprétations d’une intelligence fulgurante.[3] La Philharmonie de Vienne nous ayant présenté des concerts inoubliables qu’ont négligé les multinationales.
Capitole de Toulouse
Il ne viendrait pas à l’idée des Anglais en général d’omettre de programmer régulièrement leur répertoire musical et théâtral des siècles passés comme des jours contemporains.
Nous, français savons à peine l’existence de nos compositeurs contemporains… Que dire du passé ? Et d’Hector Berlioz en particulier quand le seul Festival Berlioz qui fut fondé à Lyon et à la Côte Saint André[1], joue à présent un peu de tout…Mais bien peu de Berlioz.
Ce dimanche 9 octobre le soleil brilla à pleins rayons sur Toulouse. La salle où l’on s’apprêtait à voir et écouter Béatrice et Bénédict à peine occupée au parterre. Tout de même ! L’océan ou la Méditerranée ne sont plus à la température de lézarder ! Et la campagne est certes belle, mais Béatrice et Bénédicte se joue rarement. Le nombre de spectateurs cet après midi là n’était vraiment pas à la hauteur de la salle toulousaine.
Leonard Bernstein est de retour
Que les rêveurs rêvent des mondes qu’ils veulent…
Nous construirons notre maison et couperons notre bois et nous cultiverons notre jardin
Opérette ou comédie musicale ? Les eux car le désir de Bernstein après avoir vu la pièce L’Alouette d’Anouilh mise en scène par Lilian Hellmann. Cette dernière s’adonnait à l’œuvre de Voltaire Candide et Bernstein souhaita en faire du théâtre musical avec elle.
Plusieurs paroliers intervinrent dans la rédaction du texte des chansons John Agee, Dorothy Parker, John Latouche et Richard Wilbur. Ensuite Bernstein lui même et son épouse intervinrent également.
Il faut m’appeler Georges ! Ou alors Maestro ! Mais pas chef d’orchestre…l’aspect est trop militaire !
Il était solaire. Sportif. Il avait été judoka. Montait à cheval. Conduisait son bateau. Aimait la nature, la campagne, la marche.
Il émanait de lui une force magnifique qui vous soutenait. D’un seul regard. Il ne vous oubliait jamais s’il vous avait en amitié. L’amitié, l’amour comme une devise.
Précis, travailleur armé d’un bon sens inné et guidé par l’instinct de ce qui est beau. Évident. Équilibré.
Il était discret et secret.
Il n’aimait pas se lancer dans des analyses trop poussées…
André Chénier de Giordano
Pour Jonas, Eva Maria et Zeljko…
Le triomphe du DVD
Un cadeau à vous offrir et à offrir à tout amateur d’opéra et d’histoire.
Elle a vécu Myrtho la jeune tarentine !
Ce vers emblématique révèle une faible part du poète martyre André Chénier.
Né en 1762 à Galata, quartier de Constantinople d’une mère grecque et de Louis de Chénier négociant qui se retire en France en 1765 avec sa famille.
Il étudie à Carcassonne puis au Collège de Navarre à Paris et ensuite à l’École militaire de Strasbourg dont il ne peut sortir Officier par absence de quartier de noblesse.
Il a participé aux achats de votes de Conventionnels au cours du procès de Louis XVI. Il fréquenta de jolies femmes intelligentes : Marie de Cosway, Mlle d’Estat, Charlotte Corday pour laquelle il écrivit une Ode. Et Aimée de Coigny sa muse.
Guillotiné le 7 thermidor, deux jours avant la chute de Robespierre,
Unberto Giordano après un début de carrière prometteur se voit contraint à vivre chichement à Milan dans les années “fin de siècle“. Il rencontre alors llica le librettiste qui triomphe avec Puccini et lui demande :
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Du bonheur de l’apparente insouciance dans le mariage.
Quelle belle époque ! À maints égards cette période permit de se jouer de tout grâce au théâtre et à l’opéra !
Aujourd’hui il faut être “engagé‘… Et seul mes comiques patentés auraient le droit de rire de l’homme et de la femme pour eux mêmes. Ce n’est pas très gai.
Rossini qui fut véritablement remis au pinacle des Grands avec ses opéras sérieux, tragiques et comiques depuis les années quatre-vingt du siècle dernier. Il apparaît dans cette farce fin psychologue et observateur avisé des mœurs. Et nous en sommes toujours au même parfum !
Le Ring pétrole et plastiques
Ou la Dérision prise au sérieux
Le Prologue L’Or du Rhin
Nous sommes donc revenus sur les rives du Rhin ayant débordé jusqu’à la route 66 qui du nord au sud glisse le long des USA pour briller d’un éclat mortifère en Californie .Les Filles du Rhin sont des “poules“ de Motel et Erda une maquerelle portant manteau de renard blanc. Les géants sont des mécanos et pompistes. Alberich un “ pigeon “ qui joue avec des canards en plastique en attendant les faveurs de ces dames…
Frank Castof (metteur en scène) de cette production de 2013[1] dénonce le capitalisme universel et la mondialisation
La Traviata de Verdi
Nous avons un peu joué à cache cache !
Alors que l’on annonçait Diana Damrau dans le rôle de Violetta et nous en étions ravi…
C’est à nouveau Emonela Jaho qui tint ce rôle titre après sa performance dans Butterfly sur cette même scène fin Juillet.
J’avais entendu et vu cette cantatrice à Vienne, dans le même rôle de Traviata, dans une mise en scène catastrophe qui ne la mettait pas en valeur. La voix m’avait semblée trop légère pour ce rôle et le jeu très sophistiqué.
Je ne reviens pas sur cette appréciation. Car malgré toute la mise en beauté de la dame due à de la mise en scène, le premier acte nous a révélé une voix bien lente, appliquée, peu passionnée et sans véritable gaine ni portamento.
Paradis Latin
Julien Martineau
Que vive et revive la Mandoline
Un festival de mandoline se déroule à Lunel dans le Gard) chaque année depuis 2004. Quelle meilleure raison de se pencher sur le passé de cet instrument pour lequel le répertoire demeure surtout d’accompagnement du chanteur de sérénade et autre jolie pièce d’agrément et de rêve.
Madama Butterfly de Puccini au théâtre Antique
Il serait désobligeant de dire, même sur le mode plaisant, que Giacomo Puccini fit de l’amour des femmes de l’affliction, du désespoir dont elles le payent, sa marque de fabrique !
Cet homme à la beauté racée, au caractère profondément aimable montre dans ses œuvres un caractère puissant absent de préjugés dénonçant avec justesse et acuité psychologique les avatars d’une société hypocrite où le mépris “petit bourgeois catho“ pour toute créature hors de certaines normes établies, faisait des ravages. Pas de “plaidoyer“ démonstratif ou agressif.
Brahms pianiste
Belle, grande, allure impériale elle semble sortir d’un bois de bouleau au printemps. Elle remporte en 2007 le Prix reine Élisabeth de Belgique. Récompense incomparable pour les amateurs de beau piano.
Le trio Wanderer et Johannes Brahms intime
Chez Harmonia Mundi
Le trio Wanderer, Raphaël Pidou Violoncelle, Jean Marc Phillips-Varjabedian, Violon Vincent Coq Piano, défie le temps et la célébrité. On ne compte plus leurs succès discographiques. Une intégrale des trios de Ludwig van Beethoven en 2012, deux opus éminents de Tchaïkovsky l’année suivante, un de Arensky et le souvenir impérissable de ces Folksong, Haydn, Beethoven, Pleyel avec le baryton Wolfgang Holzmair en 2009(Cypres Record).Ils avaient à leur fondation “voyagé“ de Vienne à New York récoltant les prix de Munich aux États Unis…Il faut à trois se trouver un tremplin même si l’on possède talent et enthousiasme.
Rêve et réalité d’une La Folle Journée dans l’ivresse et la joie !
Le Mariage de Figaro ou La Folle Journée conquit le public dès la première lecture-privée- en 1781 à la Comédie française. Joué à l’Odéon en public en 1784, la Cour fit la moue après que l’on ait tenté de l’empêcher par la censure !
Mais Beaumarchais tenait un rôle utile en de nombreux cas[1] et avait les moyens de faire jouer … le succès fut retentissant.
Hélène Cadouin dite "AMALTHÉE"
Borde Basse
82 150 Saint Amans du Pech
France
06 44 02 32 12